Koh Kood 25.05.15
Après le mois passé en Birmanie, j’ai eu besoin d’aller me “poser” quelque part, trouver un endroit calme et peu solicitant, pour laisser reposer tout ce que la découverte intense de ce pays avait animé en moi.
Un peu comme lorsque l’on finit un tres bon livre. On le ferme, on le regarde avec satisfaction mais aussi, déja, avec une petite pointe de regret : mince alors, c’est vraiment terminé ? Le livre suivant ne peut pas arriver tout de suite, non. Un très bon livre demande sa phase de digestion, on aime se laisser envahir par les émotions que celui-ci nous a procurées, sentir un personnage laisser une marque en nous, peut-etre meme modifier quelque chose dans nos cellules, en tout cas s’inscrire quelque part. Ne pas laisser ce temps là de rêverie après un bon livre c’est pour moi gacher l’occasion de pouvoir en être délicieusement imprégnée, pour longtemps.
C’est à Koh Kood que j’ai décidé de me poser pour “digérer´mon séjour en Birmanie avant de partir pour le Cambodge. Je pensais y rester quatre ou cinq jours, tout compte fait j’y ai passé deux semaines et y suis revenue pour une dizaine de jours après ma mésaventure a Phnom Penh.
Cette ile, c’est mon coup de coeur en Thailande, on est bien loin de ce qui m’avait décue sur les deux autres iles visitées : Koh Lipe et Koh Tao.
L’ile est plutot grande et est bordée de belles plages de sable blanc. Sur la cote, quelques hotels ont installé de beaux bungalows en bois qui se fondent bien dans le paysage. Lorsqu’à la nage on s’éloigne de la rive et qu’enfin on se retourne pour admirer la cote de loin, les bungalows disparaissent tout à fait derriere les cocotiers.
Lors de mes deux séjours, c’est avec une poignée d’autres touristes que, durant la semaine, j’ai partagé ces belles plages. Sur l’ile, point de distributeur de billets, de cybercafé, de boite de nuit, de supérette ”seven eleven” comme on en trouve partout en Thailande.
L’ile est encore tres preservée et recouverte majoritairement de jungle. Lorsque l’on arpente ses longues routes c’est toujours entouré d’une dense végétation. Jungle dans laquelle j’ai voulu plusieurs fois aller me balader, mais seule et sans bornage cela a chaque fois été un peu trop intimidant pour que je m’y perdre de longues heures, ayant conscience de mon légendaire sens de l’orientation … J’y aurais tout de meme rencontré un superbe serpent d’un vert lumineux : un crotale des bambous.
Deux adorables petits villages de pêcheurs se nichent à plusieurs kilometres de la plage principale. Sur le chemin d’Ao Salad l’un d’entre eux, on passe devant une école, quelques maisons, un petit hopital tout de même, un monastère, l’ambiance est très paisible et les paysages plutot agréables …
J’y ai passé le nouvel an thailandais : pendant quatre jours l’ambiance était joyeuse, amusée, les touristes thailandais nombreux, les familles reunies, gaies. Ces quatre jours ont également été très … humides ! Impossible d’envisager une sortie en scooter sans revenir trempée de la tête aux pieds : sur le bord des routes, les enfants s’en donnent à coeur joie. Armés de pistolets en plastique plus ou moins menacants ou, pour etre plus efficace, de seaux et bassines, ils nous surprennent après un virage ou en surgissant de derrière un arbre et alors c’est l’aspersion, la grosse rigolade, que l’on entend encore en continuant notre chemin, jusqu’à la prochaine embuscade !
Allez, assez de bla bla pour une fois, je publie quelques photos et invite quiconque ayant envie de visiter une ile thailandaise à choisir celle – ci : un délice.
Un peu comme lorsque l’on finit un tres bon livre. On le ferme, on le regarde avec satisfaction mais aussi, déja, avec une petite pointe de regret : mince alors, c’est vraiment terminé ? Le livre suivant ne peut pas arriver tout de suite, non. Un très bon livre demande sa phase de digestion, on aime se laisser envahir par les émotions que celui-ci nous a procurées, sentir un personnage laisser une marque en nous, peut-etre meme modifier quelque chose dans nos cellules, en tout cas s’inscrire quelque part. Ne pas laisser ce temps là de rêverie après un bon livre c’est pour moi gacher l’occasion de pouvoir en être délicieusement imprégnée, pour longtemps.
C’est à Koh Kood que j’ai décidé de me poser pour “digérer´mon séjour en Birmanie avant de partir pour le Cambodge. Je pensais y rester quatre ou cinq jours, tout compte fait j’y ai passé deux semaines et y suis revenue pour une dizaine de jours après ma mésaventure a Phnom Penh.
Cette ile, c’est mon coup de coeur en Thailande, on est bien loin de ce qui m’avait décue sur les deux autres iles visitées : Koh Lipe et Koh Tao.
L’ile est plutot grande et est bordée de belles plages de sable blanc. Sur la cote, quelques hotels ont installé de beaux bungalows en bois qui se fondent bien dans le paysage. Lorsqu’à la nage on s’éloigne de la rive et qu’enfin on se retourne pour admirer la cote de loin, les bungalows disparaissent tout à fait derriere les cocotiers.
Lors de mes deux séjours, c’est avec une poignée d’autres touristes que, durant la semaine, j’ai partagé ces belles plages. Sur l’ile, point de distributeur de billets, de cybercafé, de boite de nuit, de supérette ”seven eleven” comme on en trouve partout en Thailande.
L’ile est encore tres preservée et recouverte majoritairement de jungle. Lorsque l’on arpente ses longues routes c’est toujours entouré d’une dense végétation. Jungle dans laquelle j’ai voulu plusieurs fois aller me balader, mais seule et sans bornage cela a chaque fois été un peu trop intimidant pour que je m’y perdre de longues heures, ayant conscience de mon légendaire sens de l’orientation … J’y aurais tout de meme rencontré un superbe serpent d’un vert lumineux : un crotale des bambous.
Deux adorables petits villages de pêcheurs se nichent à plusieurs kilometres de la plage principale. Sur le chemin d’Ao Salad l’un d’entre eux, on passe devant une école, quelques maisons, un petit hopital tout de même, un monastère, l’ambiance est très paisible et les paysages plutot agréables …
J’y ai passé le nouvel an thailandais : pendant quatre jours l’ambiance était joyeuse, amusée, les touristes thailandais nombreux, les familles reunies, gaies. Ces quatre jours ont également été très … humides ! Impossible d’envisager une sortie en scooter sans revenir trempée de la tête aux pieds : sur le bord des routes, les enfants s’en donnent à coeur joie. Armés de pistolets en plastique plus ou moins menacants ou, pour etre plus efficace, de seaux et bassines, ils nous surprennent après un virage ou en surgissant de derrière un arbre et alors c’est l’aspersion, la grosse rigolade, que l’on entend encore en continuant notre chemin, jusqu’à la prochaine embuscade !
Allez, assez de bla bla pour une fois, je publie quelques photos et invite quiconque ayant envie de visiter une ile thailandaise à choisir celle – ci : un délice.
Krabi - Railay et Phra Nang Beach 19.02.15
Après la petite semaine de farniente passée à Koh Lipe je suis remontée (en "VIP bus" plein de touristes et suivant d'autres VIP bus ...) dans la superbe province de Krabi où j'ai choisi de loger en centre ville pour sentir un peu plus la vie thaïlandaise, plutôt que sur les superbes plages non loin de là.
Enfin, j'ai pu arpenter les rues et observer les thaïlandais vivre leur quotidien. Alors oui, il y avait aussi des cafés, restaurants et guesthouse à chaque coin de rue et j'ai tout de même croisé beaucoup d'occidentaux mais j'ai aussi pu faire des rencontres simples et agréables avec quelques thaï qui n'avaient rien à me vendre, il était temps !
Krabi, c'est une ville qui n'a pas vraiment de charme il faut le dire, hormis une fois la nuit tombée lorsque l'on se balade le long de la mer d'Andaman ou que l'on mange en picorant ici et là ce que les stands du marché de nuit nous proposent (la nourriture en Thaïlande mérite un article à elle seule !) en revanche les alentours sont à couper le souffle.
Levée tôt le matin j'ai par deux fois pris le premier long tail boat en destination de Railay, à 45 min de là. Le premier bateau, c'est toujours celui de ce petit monsieur adorable. Il n'y a pas vraiment d'horaire, j'avais lu 7h30 mais c'est l'heure à laquelle il est POTENTIELLEMENT prêt à partir, sous réserve qu'au moins 8-9 personnes soient là, ce qui le premier jour ne fut pas le cas avant 8h30. Mais cette heure d'attente fut l'occasion sur le quai d'observer la vie maritime du matin, du retour de pêcheurs à l'écolier qui attend son bateau, observer le petit monsieur essayer de racoler tout le monde dans la rue pour remplir sa barque " Railay ! Railay ! " en me jetant un regard "non, désolé ceux là ne veulent pas" ou au contraire un petit regard de fierté quand il envoyait s'asseoir à coté de moi un ou deux nouveaux passagers.
C'est pour cette raison que je suis revenue à 7h30 le lendemain aussi, je savais que je devrais patienter un certain moment mais la perspective de retrouver ce petit cinéma m'amusait, et revenir le jour d'après m'a permis de me lier encore un peu plus d'amitié avec le petit monsieur qui à chaque nouveau passager étranger disait "tous les matins c'est la première ! Vous pouvez attendre à coté d'elle !" -notez l'exagération du "TOUS" les matins - avec ses petits yeux rieurs. Je regrette de ne pas avoir fait un portrait de cet homme.
On rejoint Railay après 45 min de bateau. Railay est un lieu célèbre en Thaïlande pour les amateurs d'escalade. De fabuleux reliefs karstiques offrent de multiples façades qui se prêtent à la grimpe, j'aurais aimé m'y essayer, mais j'ai finalement opté pour la découverte d'une autre activité dont je vous parlerai plus tard : la plongée.
Laissant donc les falaises aux grimpeurs je me contente de les longer, passe à coté de petites grottes mignonnes auprès desquelles des singes se baladent avec leurs petits, je vois pour la première fois un Toucan et continue mon chemin. Le dernier virage s'ouvre sur un paysage absolument splendide : la plage s'étale dans sa blancheur jusqu'à la falaise suivante quelques centaines de mètres plus loin. Il est encore tôt et il y a tout au plus 4/5 personnes sur toute la distance. La mer est d'un bleu clair nuancé et lumineux, quelques long tail boat colorés sont amarrés et le clou de ce paysage est cette énorme roche un peu plus au large (pas si loin car à mon arrivée la mer est basse) qui donne tout le caractère à cet endroit et qu'il me tarde d'aller explorer.
La plage au petit nom de Phra Nang se remplit peu à peu et devient en début d'après midi alors que la mer est haute, un espace un peu trop exiguë pour le nombre de personnes ayant décidé d'y poser sa serviette : le moment est venu de fuir la foule et d'aller nager à la rencontre du rocher.
Arrivée à son niveau je suis épatée par sa hauteur au dessus de moi, dans la roche se sont formées de plus ou moins grosses cavités, et nager dans ces cavités, le nez en l'air pour admirer les énormes stalactites (en se disant que si l'une d'entre elles décidait de de décrocher sur mon passage, ce serait quand même pas de bol !) a été un beau moment d'émerveillement et de calme, loin de la plage maintenant bondée. Je continue le long du rocher pour le contourner et me rend compte qu'il en cache un encore plus grand derrière, plus végétal aussi. Le courant ce jour là me dissuade de faire le tour de ce second rocher et je me contente du premier, ma faveur allant à l'endroit situé entre les deux gros blocs de roche, où alors on ne voit même plus la plage mais juste l'eau et la matière minérale, dont l'imposante carrure nous abrite du soleil. Endroit depuis lequel on peut observer devant des oiseaux ayant fait leur nid au cœur de l'une des cavités et derrière quelques végétaux habillant élégamment la rustre masse grisâtre.
Le retour se fera le sourire au lèvre, rassasiée par l'expérience je quitte alors cette plage enchanteresse avec le désir d'y revenir le lendemain matin pour cette fois ci partir à la découverte du rocher jumeau, ce que la mer, plus calme, me permettra. Merci la mer.
Enfin, j'ai pu arpenter les rues et observer les thaïlandais vivre leur quotidien. Alors oui, il y avait aussi des cafés, restaurants et guesthouse à chaque coin de rue et j'ai tout de même croisé beaucoup d'occidentaux mais j'ai aussi pu faire des rencontres simples et agréables avec quelques thaï qui n'avaient rien à me vendre, il était temps !
Krabi, c'est une ville qui n'a pas vraiment de charme il faut le dire, hormis une fois la nuit tombée lorsque l'on se balade le long de la mer d'Andaman ou que l'on mange en picorant ici et là ce que les stands du marché de nuit nous proposent (la nourriture en Thaïlande mérite un article à elle seule !) en revanche les alentours sont à couper le souffle.
Levée tôt le matin j'ai par deux fois pris le premier long tail boat en destination de Railay, à 45 min de là. Le premier bateau, c'est toujours celui de ce petit monsieur adorable. Il n'y a pas vraiment d'horaire, j'avais lu 7h30 mais c'est l'heure à laquelle il est POTENTIELLEMENT prêt à partir, sous réserve qu'au moins 8-9 personnes soient là, ce qui le premier jour ne fut pas le cas avant 8h30. Mais cette heure d'attente fut l'occasion sur le quai d'observer la vie maritime du matin, du retour de pêcheurs à l'écolier qui attend son bateau, observer le petit monsieur essayer de racoler tout le monde dans la rue pour remplir sa barque " Railay ! Railay ! " en me jetant un regard "non, désolé ceux là ne veulent pas" ou au contraire un petit regard de fierté quand il envoyait s'asseoir à coté de moi un ou deux nouveaux passagers.
C'est pour cette raison que je suis revenue à 7h30 le lendemain aussi, je savais que je devrais patienter un certain moment mais la perspective de retrouver ce petit cinéma m'amusait, et revenir le jour d'après m'a permis de me lier encore un peu plus d'amitié avec le petit monsieur qui à chaque nouveau passager étranger disait "tous les matins c'est la première ! Vous pouvez attendre à coté d'elle !" -notez l'exagération du "TOUS" les matins - avec ses petits yeux rieurs. Je regrette de ne pas avoir fait un portrait de cet homme.
On rejoint Railay après 45 min de bateau. Railay est un lieu célèbre en Thaïlande pour les amateurs d'escalade. De fabuleux reliefs karstiques offrent de multiples façades qui se prêtent à la grimpe, j'aurais aimé m'y essayer, mais j'ai finalement opté pour la découverte d'une autre activité dont je vous parlerai plus tard : la plongée.
Laissant donc les falaises aux grimpeurs je me contente de les longer, passe à coté de petites grottes mignonnes auprès desquelles des singes se baladent avec leurs petits, je vois pour la première fois un Toucan et continue mon chemin. Le dernier virage s'ouvre sur un paysage absolument splendide : la plage s'étale dans sa blancheur jusqu'à la falaise suivante quelques centaines de mètres plus loin. Il est encore tôt et il y a tout au plus 4/5 personnes sur toute la distance. La mer est d'un bleu clair nuancé et lumineux, quelques long tail boat colorés sont amarrés et le clou de ce paysage est cette énorme roche un peu plus au large (pas si loin car à mon arrivée la mer est basse) qui donne tout le caractère à cet endroit et qu'il me tarde d'aller explorer.
La plage au petit nom de Phra Nang se remplit peu à peu et devient en début d'après midi alors que la mer est haute, un espace un peu trop exiguë pour le nombre de personnes ayant décidé d'y poser sa serviette : le moment est venu de fuir la foule et d'aller nager à la rencontre du rocher.
Arrivée à son niveau je suis épatée par sa hauteur au dessus de moi, dans la roche se sont formées de plus ou moins grosses cavités, et nager dans ces cavités, le nez en l'air pour admirer les énormes stalactites (en se disant que si l'une d'entre elles décidait de de décrocher sur mon passage, ce serait quand même pas de bol !) a été un beau moment d'émerveillement et de calme, loin de la plage maintenant bondée. Je continue le long du rocher pour le contourner et me rend compte qu'il en cache un encore plus grand derrière, plus végétal aussi. Le courant ce jour là me dissuade de faire le tour de ce second rocher et je me contente du premier, ma faveur allant à l'endroit situé entre les deux gros blocs de roche, où alors on ne voit même plus la plage mais juste l'eau et la matière minérale, dont l'imposante carrure nous abrite du soleil. Endroit depuis lequel on peut observer devant des oiseaux ayant fait leur nid au cœur de l'une des cavités et derrière quelques végétaux habillant élégamment la rustre masse grisâtre.
Le retour se fera le sourire au lèvre, rassasiée par l'expérience je quitte alors cette plage enchanteresse avec le désir d'y revenir le lendemain matin pour cette fois ci partir à la découverte du rocher jumeau, ce que la mer, plus calme, me permettra. Merci la mer.
Koh Lipe 15.02.15
Si en Inde j'avais, avant de partir, une idée des endroits où j'allais aller, en tout cas pour une partie de mon séjour, il en a été tout autre ici. Mon gros guide touristique (le livre, pas la personne...) ne m'attirait pas plus que ça tant que j'étais en Inde. Je n'avais pas vraiment envie de mettre le nez dedans, j'aurais eu l'impression de passer à coté de mes derniers moments dans ce pays.
De toute manière, je savais que j'aurais le temps de découvrir la Thaïlande du nord au sud, de l'est à l'ouest, ayant prévu d'y rester quelques semaines avant de partir au Laos et d'y revenir après la Birmanie. A mon arrivée à l'aéroport de Bangkok il s'agissait donc simplement de choisir une destination ... ce fut le sud, pour combler mon envie de baignade
Avoir le temps, avoir le choix, une liberté absolument totale de décider où l'on mène ses pas. Ou encore ne rien décider du tout parfois, et simplement errer au hasard des rues et se laisser surprendre. C'est l'un des grands plaisirs de ce voyage.
J'ai donc commencé à découvrir la Thaïlande par l'extrême sud et plus particulièrement l'île de Koh Lipe ( ce que j'écris là est un pléonasme puisqu'en thai "Koh" signifie "île" ).
Koh Lipe, c'est une superbe petite île bordée au sud d'une belle plage par laquelle arrivent les bateaux, et que l'on préfère donc éviter si l'on a envie d'être au calme, bien que les bateaux en question soient les adorables "long tail boat" thaïlandais, de longues et étroites barques à l'équilibre précaire et dont l'hélice est immergée du bout d'un très long gouvernail d'où le nom du bateau "à longue queue".
Ces bateaux sont souvent peints de couleurs chatoyantes et les Thai viennent y accrocher symboliquement des morceaux de tissus eux aussi colorés pour protéger l'équipage.
Laissant cette grande plage bordée de petits cafés aux amateurs d'animation et d'aller-et-venue j'ai préféré m'aventurer de l'autre coté de l'île vers une plage plus sauvage, plus petite et moins fréquentée, où j'ai finalement trouvé un joli petit bungalow pour passer mes quelques jours sur l'île.
"S'aventurer" est un bien grand mot dans le sud de la Thaïlande. Le tourisme y est très développé, se déplacer et y très facile, et même lorsque l'on veut marcher le long de la petite route qui traverse Koh Lipe du nord au sud on se retrouve à devoir refuser plusieurs moto-taxi qui sillonnent l'île pour transporter les touristes et leurs bagages. Ayant choisi Koh Lipe car petite et éloignée, je n'ose imaginer ce à quoi peut ressembler Phuket.
Sur Koh Lipe j'ai pu me baigner tous les jours ( un plaisir après l'Inde ! ), marcher tôt le matin sur les plages encore désertes et y apprécier le lever du soleil, découvrir la gastronomie thai, commencer à apprendre mes premiers mots dans la langue locale, bien qu'étant déçue que l'on me réponde en anglais quand je saluais en Thai les habitants de l'île...
J'ai d'ailleurs eu l'impression de ne croiser que très peu de thaïlandais et que les échanges passaient forcément par le filtre de l'aspect commercial du tourisme.
Finalement, j'ai eu la sensation d'avoir passé une semaine de vacances au sein de mes 9 mois de voyage... Très reposant mais un peu loin de ce qui donne du sens à cette "parenthèse asiatique".
D'un pays vers un autre 06.02.15
Est-il possible d'arriver neutre et de "se libérer du connu" lorsque l'on arrive dans un nouveau pays ? Ou la comparaison avec ce que l'on connait est inévitable ?
C'est la question que je me suis posée lorsque, de bon matin, j'ai atterri à Bangkok. J'avais la sensation en faisant mes premiers pas dans ce pays et en observant tout autour de moi, de ne pas pouvoir me débarrasser de ce que j'avais vu, observé et ressenti en Inde. Toutes les réflexions que je me faisais étaient que telle chose était plus (...) ou moins (...) qu'en Inde.
Plus cher, plus dénudé, moins peuplé (mais où sont les gens dans la rue ?? - sans parler des vaches - ), extrêmement plus touristique, plus facile, plus organisé, plus vulgaire parfois, moins coloré, aussi souriant, moins bruyant, aussi pollué ... stop, comment cesser ces comparaisons ?
Je n'avais pas ressenti cela en arrivant en Inde depuis la France, je suis arrivée à Chennai "le cœur ouvert", prête à découvrir l'Inde pour ce qu'elle était, et excitée par le début de cette longue aventure.
Tandis que ce jour là, en 3h j'avais changé de pays et radicalement changé d'univers, et peut être sans me rendre compte à quel point ces trois mois et demi en Inde avaient été marquants, saisissants, et allaient laisser en moi une trace indélébile.
La voilà je crois, l'explication, l'Inde m'a totalement séduite, happée, et je n'étais peut être pas prête à la quitter ?
Après quelques jours ces comparaisons ont cessé et j'ai pu commencer à entrer dans la découverte sans filtre de ce pays, bien que mes premiers moments dans le sud de la Thaïlande m'aient plutôt donné l'impression de participer malgré moi à un tourisme de masse...
C'est la question que je me suis posée lorsque, de bon matin, j'ai atterri à Bangkok. J'avais la sensation en faisant mes premiers pas dans ce pays et en observant tout autour de moi, de ne pas pouvoir me débarrasser de ce que j'avais vu, observé et ressenti en Inde. Toutes les réflexions que je me faisais étaient que telle chose était plus (...) ou moins (...) qu'en Inde.
Plus cher, plus dénudé, moins peuplé (mais où sont les gens dans la rue ?? - sans parler des vaches - ), extrêmement plus touristique, plus facile, plus organisé, plus vulgaire parfois, moins coloré, aussi souriant, moins bruyant, aussi pollué ... stop, comment cesser ces comparaisons ?
Je n'avais pas ressenti cela en arrivant en Inde depuis la France, je suis arrivée à Chennai "le cœur ouvert", prête à découvrir l'Inde pour ce qu'elle était, et excitée par le début de cette longue aventure.
Tandis que ce jour là, en 3h j'avais changé de pays et radicalement changé d'univers, et peut être sans me rendre compte à quel point ces trois mois et demi en Inde avaient été marquants, saisissants, et allaient laisser en moi une trace indélébile.
La voilà je crois, l'explication, l'Inde m'a totalement séduite, happée, et je n'étais peut être pas prête à la quitter ?
Après quelques jours ces comparaisons ont cessé et j'ai pu commencer à entrer dans la découverte sans filtre de ce pays, bien que mes premiers moments dans le sud de la Thaïlande m'aient plutôt donné l'impression de participer malgré moi à un tourisme de masse...