LOCAL BUS 05.03.15
Nous arrivons à la gare routière de Tha Khaek en tuk tuk. Notre sympathique conducteur nous indique deux options : "VIP BUS" ou "LOCAL BUS" ? Spontanément et par habitude, nous optons pour la deuxième proposition. Ici, chaque voyage est une vraie aventure. Je crois que nous aurons testé tous les moyens de transport et pas un seul de nos voyages aura été "classique". Je pourrais écrire de nombreuses pages à ce sujet, mais pour ne pas être aussi longue que certains de nos trajets, je ne m'attarderai que sur l'un d' entre eux. Ce sera déjà très riche ...
Départ prévu 8h30.
Cela peut peut-être surprendre, mais les horaires de départ, en gare routière, sont respectés. Par contre nous avons vite compris que le temps du trajet était beaucoup plus approximatif. Pour estimer l'heure d'arrivée, il semble raisonnable d'ajouter une heure ou deux.
Cette fois-ci ce sera 5H + 2H...
8H30, nous arrivons tout juste à l'heure, plus le temps de mettre nos bagages en soute, le chauffeur nous presse ce qui nous laisse à peine le temps de constater l'état du bus dans lequel nous venions de monter (peut-être était-ce mieux ainsi !)
Pour atteindre une place, il faut être agile. Nous enjambons de gros sacs de riz, posés dans l'allée, puis escaladons des tabourets en plastique stockés eux aussi dans cet espace qui normalement devrait faciliter l'accès aux sièges ( ces petits tabourets servent d'assises de fortune pour le surplus de voyageurs...) L'amas de choses diverses dans l'allée, sous les sièges ou sur le toit est habituel : aliments divers et variés, animaux dans des cartons ou paniers tressés, morceaux de moteur pour dépanner un collègue sur la route...
Les laotiens déjà installés sont intrigués par notre présence, ils nous observent discrètement. Nous échangeons quelques sourires et "Sabaïdee" avec nos compagnons de voyage puis prenons place et constatons l'ampleur du délabrement du bus.
Petit tour d' horizon ...
Le bus est percé de partout et ne me semble plus d'équerre. Des barres métalliques de recup' sont soudées ça et là pour éviter au bus de s'ouvrir comme un chou-fleur à la première secousse.
Les sièges sont à l'image de l'état général du véhicule : "déglingués". Les fenêtres ferment à peine, à première vue c'est un avantage lorsqu'il fait chaud, mais... Lorsque l'air entrant gonfle le rideau et que celui-ci a une fâcheuse tendance à me voler sur le visage, c'est tout de suite moins agréable. (Je n'ose pas vous décrire l'odeur et la couleur de celui-ci, certainement bleu à l'origine !) Je finis finalement par le caler, tant bien que mal, coincé entre mon sac et l'accoudoir. Il tentera de s'échapper régulièrement mais je ne le laisserai pas gagner.
La première partie du voyage est ponctuée par de nombreux arrêts pour accueillir de nouveaux passagers. L'idée générale : "Quand il n'y a plus de place, il y en a encore " quitte à s'entasser davantage.
Un confort relatif mais raisonnable. Nous avions, Marion et moi, investi deux places chacune pour loger nos gros sacs. Très vite, j'ai du laisser un de ces sièges à un jeune homme. Je me retrouve coincée entre mes sacs, le rideau baladeur et le jeune homme qui, régulièrement, prenait mon épaule pour un oreiller. L'avantage, lorsqu'on est bien calé, c'est que les bonds sont moins spectaculaires lorsque le bus, roulant à vive allure, passe une série d'ornières.
Bien serrées , il fait chaud...
Ces petits ventilateurs orientables au dessus de nos têtes nous apportent souvent une petite part de confort, mais pas cette fois-ci, il faudra s'en passer. La plupart avaient disparu et laissaient place à des trous béants qui faute d'air frais, refoulaient les odeurs des gaz d' échappement. Certains laotiens portent des masques, dans ce cas, c'est bien compréhensible. Nous nous servirons de nos foulards en guise de filtre.
J'ai noté une idée astucieuse d'un couple de français, assis non loin, celle de bourrer les rideaux dans les trous ( ils n'étaient plus à ça près ! )
Les arrêts commencent à se faire de moins en moins fréquents, tout du moins pour l'accueil de nouveaux passagers.
Le prochain arrêt permet a une horde de marchandes ambulantes d'investir le bus. Celui-ci s'anime davantage et en l'espace d'un instant devient un vrai marché. Cacophonie, odeurs diverses, animation assurée... A vendre !!....brochettes de viande en tous genres, fruits découpés dans des petits sacs gonflés, sticky rice, œufs farcis, épis de maïs, riz coco dans des bambous, boissons...
Les laotiens mangent à toute heure et profitent de cette première invasion ( car il y en aura d'autres sur le chemin) pour se ravitailler de mêts divers.
Le bus marché fait place au bus cantine. Nous étions peu attirées par ces préparations parfois mystérieuses, cuisinées juste en bord de route. Nous préférons, pour ce voyage, déguster des rouleaux de printemps achetés tôt le matin à une dame souriante qui tenait un petit étal dans une rue de Takhet. En guise de dessert nous testerons le riz coco dans le morceau de bambou. Bon choix !
Le bus repart... à vive allure, ce qui vaudra à Marion de recevoir la vendeuse de mangues sur ses genoux au premier virage. Elle sera aussi aspergée d'un jus de maïs fraichement pressé, lorsque la vieille dame derrière coupera son épi plein d'eau avant de le croquer. Cette même dame, un peu plus tard, confondra la tête de Marion avec l'appui tête du siège, les deux mains posées là presque naturellement. Je me souviens encore du regard de stupéfaction de Marion à ce moment là qui sortait d'un demi-sommeil. Rapidement la situation nous fit sourire toutes les trois. Nous garderons une petite complicité avec cette dame pendant le reste du voyage.
Prochain arrêt : "arrêt pipi"
Reconnaissable car il est bien trop tôt pour que nous soyons déjà arrivées et parce que tout le monde descend à vive allure cherchant un petit bosquet pour se soulager plus ou moins discrètement. Ne sachant pas si le trajet allait être encore long, je profite de la pause. Sans me poser de question je partage un petit buisson avec d' autres Lao. Dans ce cas là, pas de place pour la pudeur. De toute façon pas le temps d' aller chercher un coin plus discret 300 mètres plus loin car le Klaxon du chauffeur nous invite à rejoindre nos places. En retournant vers le bus, je détourne rapidement mon regard qui s'était posé, avec dégout, sur de nombreux animaux à poils, morts, étales sur un stand ... ( disponibles à la vente !!)
Nous repartons... à vive allure... à ce moment là j' abandonne définitivement l'idée de m'assoupir un peu.
Les laotiens, eux, sont experts pour dormir en toutes situations, même debout ! Ils sont capables de voyager pendant des heures dans cette position sans se plaindre un instant.
Pour l'ambiance, les bus sont équipés de grosses enceintes bricolées dont les basses font vibrer tout l'habitacle. Ce bus a des trous mais est pourvu d' une télé... Clip kitch et option karaoké si l'envie nous vient de pousser la chansonnette ! La musique nous fait souvent sourire... Spéciale dédicace pour la version lao de "No woman no cry ".
Le bus effectue un nouvel arrêt à la station service cette fois-ci, mais les apparences sont trompeuses ... Ce ne sera pas pour faire le plein mais plutôt pour effectuer quelques réparations sur le bus à trous. Les portes des soutes à l'arrière sont grandes ouvertes. Le chauffeur s'engoufre dedans et s'active à lancer de grands sceaux d'eau sur la mécanique. Ça peut paraitre un peu inquiétant... Quelques sceaux plus tard, les soutes se referment, coup de Klaxon et tout le monde repart !
Nous avions pris nos marques dans ce bus et pensions être au bout de nos surprises et bien ... Non !
Au Laos, il ne pleut pas en cette saison ou occasionnellement. La seule fois ou il pleuvra pendant notre voyage ce sera le jour du bus à trous ...
Je vois un gros nuage noir à l'horizon, je relève la tête et observe les trous au dessus de moi avec un tout autre intérêt ... La suite semblait toute écrite. Des trombes d'eau s'abattent d'un seul coup et l'eau s'infiltre de toutes parts. Je quitte ma place pour éviter la douche, met rapidement une protection plastique sur mon sac qui reçoit l' eau provenant de cette fenêtre qui ne ferme pas. Un nouveau spectacle se déroule devant nous. Les laotiens, eux, sont presque imperturbables. Nous prenons le tout avec le sourire :)
L'averse fut courte mais intense, il est temps d'éponger le siège qui, en forme de cuvette ressemble maintenant à une flaque.
Le soleil est revenu, l' arrivée est proche.
Arrivée en gare de Vientiane après 7 heures de voyage. Le bus se vide en quelques minutes, chacun récupère ses biens et se disperse rapidement. Juste le temps d' échanger un dernier sourire ou deux en guise d' au revoir.
Nous sommes les dernières dans le bus. Pour la petite anecdote, je laisserai, malgré moi des traces de mon passage. En voulant récupérer mes sacs, un peu coincés, je mets le pied sur l'assise qui s'effondre... Puis posant mon sac ,enfin desincarcéré, sur la place d'à coté ... Je fais céder le deuxième siège !!
Final mémorable ( comme tout se voyage d' ailleurs ) qui nous aura valu une descente rapide et en éclat ... De rire !!
Même après tout cela, si la question se pose "VIP BUS" ou "LOCAL BUS ", sans hésitation nous choisirons la deuxieme option. Pour rien nous échangerons ce voyage contre un autre. Oui, ce serait plus court, plus confortable plus... Peut-être mais nous passerions à coté de tant de choses, tant d'échanges. Tous ces moments de vie qui nous font découvrir le " vrai " Laos au plus proche de la population
Aurélie
Départ prévu 8h30.
Cela peut peut-être surprendre, mais les horaires de départ, en gare routière, sont respectés. Par contre nous avons vite compris que le temps du trajet était beaucoup plus approximatif. Pour estimer l'heure d'arrivée, il semble raisonnable d'ajouter une heure ou deux.
Cette fois-ci ce sera 5H + 2H...
8H30, nous arrivons tout juste à l'heure, plus le temps de mettre nos bagages en soute, le chauffeur nous presse ce qui nous laisse à peine le temps de constater l'état du bus dans lequel nous venions de monter (peut-être était-ce mieux ainsi !)
Pour atteindre une place, il faut être agile. Nous enjambons de gros sacs de riz, posés dans l'allée, puis escaladons des tabourets en plastique stockés eux aussi dans cet espace qui normalement devrait faciliter l'accès aux sièges ( ces petits tabourets servent d'assises de fortune pour le surplus de voyageurs...) L'amas de choses diverses dans l'allée, sous les sièges ou sur le toit est habituel : aliments divers et variés, animaux dans des cartons ou paniers tressés, morceaux de moteur pour dépanner un collègue sur la route...
Les laotiens déjà installés sont intrigués par notre présence, ils nous observent discrètement. Nous échangeons quelques sourires et "Sabaïdee" avec nos compagnons de voyage puis prenons place et constatons l'ampleur du délabrement du bus.
Petit tour d' horizon ...
Le bus est percé de partout et ne me semble plus d'équerre. Des barres métalliques de recup' sont soudées ça et là pour éviter au bus de s'ouvrir comme un chou-fleur à la première secousse.
Les sièges sont à l'image de l'état général du véhicule : "déglingués". Les fenêtres ferment à peine, à première vue c'est un avantage lorsqu'il fait chaud, mais... Lorsque l'air entrant gonfle le rideau et que celui-ci a une fâcheuse tendance à me voler sur le visage, c'est tout de suite moins agréable. (Je n'ose pas vous décrire l'odeur et la couleur de celui-ci, certainement bleu à l'origine !) Je finis finalement par le caler, tant bien que mal, coincé entre mon sac et l'accoudoir. Il tentera de s'échapper régulièrement mais je ne le laisserai pas gagner.
La première partie du voyage est ponctuée par de nombreux arrêts pour accueillir de nouveaux passagers. L'idée générale : "Quand il n'y a plus de place, il y en a encore " quitte à s'entasser davantage.
Un confort relatif mais raisonnable. Nous avions, Marion et moi, investi deux places chacune pour loger nos gros sacs. Très vite, j'ai du laisser un de ces sièges à un jeune homme. Je me retrouve coincée entre mes sacs, le rideau baladeur et le jeune homme qui, régulièrement, prenait mon épaule pour un oreiller. L'avantage, lorsqu'on est bien calé, c'est que les bonds sont moins spectaculaires lorsque le bus, roulant à vive allure, passe une série d'ornières.
Bien serrées , il fait chaud...
Ces petits ventilateurs orientables au dessus de nos têtes nous apportent souvent une petite part de confort, mais pas cette fois-ci, il faudra s'en passer. La plupart avaient disparu et laissaient place à des trous béants qui faute d'air frais, refoulaient les odeurs des gaz d' échappement. Certains laotiens portent des masques, dans ce cas, c'est bien compréhensible. Nous nous servirons de nos foulards en guise de filtre.
J'ai noté une idée astucieuse d'un couple de français, assis non loin, celle de bourrer les rideaux dans les trous ( ils n'étaient plus à ça près ! )
Les arrêts commencent à se faire de moins en moins fréquents, tout du moins pour l'accueil de nouveaux passagers.
Le prochain arrêt permet a une horde de marchandes ambulantes d'investir le bus. Celui-ci s'anime davantage et en l'espace d'un instant devient un vrai marché. Cacophonie, odeurs diverses, animation assurée... A vendre !!....brochettes de viande en tous genres, fruits découpés dans des petits sacs gonflés, sticky rice, œufs farcis, épis de maïs, riz coco dans des bambous, boissons...
Les laotiens mangent à toute heure et profitent de cette première invasion ( car il y en aura d'autres sur le chemin) pour se ravitailler de mêts divers.
Le bus marché fait place au bus cantine. Nous étions peu attirées par ces préparations parfois mystérieuses, cuisinées juste en bord de route. Nous préférons, pour ce voyage, déguster des rouleaux de printemps achetés tôt le matin à une dame souriante qui tenait un petit étal dans une rue de Takhet. En guise de dessert nous testerons le riz coco dans le morceau de bambou. Bon choix !
Le bus repart... à vive allure, ce qui vaudra à Marion de recevoir la vendeuse de mangues sur ses genoux au premier virage. Elle sera aussi aspergée d'un jus de maïs fraichement pressé, lorsque la vieille dame derrière coupera son épi plein d'eau avant de le croquer. Cette même dame, un peu plus tard, confondra la tête de Marion avec l'appui tête du siège, les deux mains posées là presque naturellement. Je me souviens encore du regard de stupéfaction de Marion à ce moment là qui sortait d'un demi-sommeil. Rapidement la situation nous fit sourire toutes les trois. Nous garderons une petite complicité avec cette dame pendant le reste du voyage.
Prochain arrêt : "arrêt pipi"
Reconnaissable car il est bien trop tôt pour que nous soyons déjà arrivées et parce que tout le monde descend à vive allure cherchant un petit bosquet pour se soulager plus ou moins discrètement. Ne sachant pas si le trajet allait être encore long, je profite de la pause. Sans me poser de question je partage un petit buisson avec d' autres Lao. Dans ce cas là, pas de place pour la pudeur. De toute façon pas le temps d' aller chercher un coin plus discret 300 mètres plus loin car le Klaxon du chauffeur nous invite à rejoindre nos places. En retournant vers le bus, je détourne rapidement mon regard qui s'était posé, avec dégout, sur de nombreux animaux à poils, morts, étales sur un stand ... ( disponibles à la vente !!)
Nous repartons... à vive allure... à ce moment là j' abandonne définitivement l'idée de m'assoupir un peu.
Les laotiens, eux, sont experts pour dormir en toutes situations, même debout ! Ils sont capables de voyager pendant des heures dans cette position sans se plaindre un instant.
Pour l'ambiance, les bus sont équipés de grosses enceintes bricolées dont les basses font vibrer tout l'habitacle. Ce bus a des trous mais est pourvu d' une télé... Clip kitch et option karaoké si l'envie nous vient de pousser la chansonnette ! La musique nous fait souvent sourire... Spéciale dédicace pour la version lao de "No woman no cry ".
Le bus effectue un nouvel arrêt à la station service cette fois-ci, mais les apparences sont trompeuses ... Ce ne sera pas pour faire le plein mais plutôt pour effectuer quelques réparations sur le bus à trous. Les portes des soutes à l'arrière sont grandes ouvertes. Le chauffeur s'engoufre dedans et s'active à lancer de grands sceaux d'eau sur la mécanique. Ça peut paraitre un peu inquiétant... Quelques sceaux plus tard, les soutes se referment, coup de Klaxon et tout le monde repart !
Nous avions pris nos marques dans ce bus et pensions être au bout de nos surprises et bien ... Non !
Au Laos, il ne pleut pas en cette saison ou occasionnellement. La seule fois ou il pleuvra pendant notre voyage ce sera le jour du bus à trous ...
Je vois un gros nuage noir à l'horizon, je relève la tête et observe les trous au dessus de moi avec un tout autre intérêt ... La suite semblait toute écrite. Des trombes d'eau s'abattent d'un seul coup et l'eau s'infiltre de toutes parts. Je quitte ma place pour éviter la douche, met rapidement une protection plastique sur mon sac qui reçoit l' eau provenant de cette fenêtre qui ne ferme pas. Un nouveau spectacle se déroule devant nous. Les laotiens, eux, sont presque imperturbables. Nous prenons le tout avec le sourire :)
L'averse fut courte mais intense, il est temps d'éponger le siège qui, en forme de cuvette ressemble maintenant à une flaque.
Le soleil est revenu, l' arrivée est proche.
Arrivée en gare de Vientiane après 7 heures de voyage. Le bus se vide en quelques minutes, chacun récupère ses biens et se disperse rapidement. Juste le temps d' échanger un dernier sourire ou deux en guise d' au revoir.
Nous sommes les dernières dans le bus. Pour la petite anecdote, je laisserai, malgré moi des traces de mon passage. En voulant récupérer mes sacs, un peu coincés, je mets le pied sur l'assise qui s'effondre... Puis posant mon sac ,enfin desincarcéré, sur la place d'à coté ... Je fais céder le deuxième siège !!
Final mémorable ( comme tout se voyage d' ailleurs ) qui nous aura valu une descente rapide et en éclat ... De rire !!
Même après tout cela, si la question se pose "VIP BUS" ou "LOCAL BUS ", sans hésitation nous choisirons la deuxieme option. Pour rien nous échangerons ce voyage contre un autre. Oui, ce serait plus court, plus confortable plus... Peut-être mais nous passerions à coté de tant de choses, tant d'échanges. Tous ces moments de vie qui nous font découvrir le " vrai " Laos au plus proche de la population
Aurélie
Itinéraire et découvertes 1.03.15
Après la région des 4000 îles et le plateau des Boloven, nous avons rejoint le centre du pays pour visiter Savannakhet et les environs de Tha Khaek, deux villes situées au bord du Mékong, au delà duquel on peu d'ailleurs apercevoir la Thaïlande. En chemin, nous avons passé quelques heures à Champassak.
Champassak - Vat Phu
Le Vat Phu est un superbe site archéologique classé au patrimoine mondial de l'Unesco, nous l'avons découvert en fin de journée après quelques heures de route depuis Tad Lo et un petit bateau. Il s'agit d'un ancien site hindou datant de l'antiquité et reconvertit en palais et temple bouddhique avec certains bâtiments construits plus récemment durant l'époque khmer.
Ces lieux en ruines ont toujours un charme particulier, un coté un peu magique, et déambuler ici et là sur cet immense site en s'imaginant ce à quoi pouvait ressembler l'ensemble à l'époque est assez agréable en cette fin de journée où assez peu de personnes sont présentes et s'y promènent.
L'endroit s'organise sur plusieurs niveaux, on arpente des allées de pierres bancales, on grimpe des escaliers faits de blocs de gré en longeant de beaux frangipaniers qui, lorsque l'on regarde l'ensemble de loin avec cette lumière nous donnent l'impression d'un paysage enneigé.
Savannakhet - balade architecturale
Le lendemain, c'est la ville de Savannakhet que nous découvrons. Ce dimanche matin, nous partons donc pour une marche à travers toute la vieille ville pour y observer ça et là des bâtiments à l'architecture intéressante, souvent trace de l'époque coloniale française (1983-1953), la plupart des bâtiments qui nous intéressaient ayant été construits durant les années 20 dans un style art déco.
C'est en ayant l'impression d'errer dans une ville fantôme (peu de monde voire personne dans les rues en ce dimanche où la chaleur se fait écrasante ) que nous explorons les rues à la recherche de ces vieux bâtiments souvent étrangement laissés à l'abandon. C'est notamment le cas de ce vieux theatre, notre coup de cœur d'abord par sa façade puis par l'intérieur que nous n'avons pu résister à pénétrer : la salle de spectacle ou l'on devine encore l'isolation des murs, l'emplacement de la scène (où se tenait ce jour là un jeune coq), les gradins, un accès extérieur en terrasse qui menait peut être à des loges ? la vieille salle de projection avec encore quelques bobines de film toutes collées qui jonchent le sol avec d'autres débris des murs qui se délitent. Nous y avons passé du temps, charmées par le lieu malgré son état et étonnées de voir qu'on ait pu le laisser se dégrader à ce point sans rien faire, un gâchis puisqu'aujourd'hui le rénover sans le détruire coûterait certainement une fortune.
Tha Khaek - province de Khammouan - Lac de Kong Leng
A quelques heures de bus plus au nord de Savannakhet en longeant le Mékong nous rejoignons la ville de Tha Khaek. De là, nous avons loué un scooter et sommes parties pour une journée à une cinquantaine de kilomètre de la ville en direction des montagnes pour tenter de découvrir le lac de Kong Leng que l'on dit d'un bleu cristallin.
Nous parcourons donc sans encombre les trente premiers kilomètres sur la route principale, à deux sur notre scooter d'un orange étincelant (...) sans être vraiment dérangées par la circulation dans ce pays à la faible densité de population. Nous finissons par apercevoir un panneau nous indiquant le lac par une belle piste sur la droite, au revoir la route bitumée, bonjour le sable. Le trajet est jusqu'ici très agréable, la piste est très large, en bon état, et comme - surprise ! - il a plu durant quelques heures tôt le matin, non seulement le sable est moins volatil et d'un beau rouge mais surtout les végétaux qui longent la piste ne revêtent plus leurs tristes habits de poussière mais révèlent de nouveau leur plus beau vert pour le plaisir de nos yeux.
C'est donc décontractées et souriantes que nous continuons notre route en découvrant devant nous les jolis reliefs et en traversant de nombreux petits villages isolés. Décontractées, nous le serons un peu moins en réalisant à quoi allaient ressembler les deux derniers kilomètres : un chemin très pentu et plus étroit de terre pleine de crevasses... Quelques mois auparavant à Auroville en Inde on me mettait pour la première fois sur une mobylette alors que je voulais louer un vélo et ce jour là au Laos je me retrouvai à faire du trail sur un scooter avec ma sœur à l'arrière ... autant dire que je n'ai pas trop fait la maligne !
Mais que dire sinon que le spectacle à l'arrivée valait la peine ? Niché au pied des montagnes, entouré d'arbres, un superbe petit lagon turquoise qui nous laisse bouche bée. Durant tout le temps où nous y sommes restées nous n'aurons vu défiler que des locaux venus l'observer ou s'y laver, juste au bord et non dans la partie la plus cristalline considérée comme sacrée par les villageois. Un petit havre de paix, une petite pépite dont nous profiterons aussi en nous y rafraichissant une fois seules, avant de reprendre notre folle route retour vers Tha Khaek.
Toutes les photos relatives à cet article sont en ligne !
Champassak - Vat Phu
Le Vat Phu est un superbe site archéologique classé au patrimoine mondial de l'Unesco, nous l'avons découvert en fin de journée après quelques heures de route depuis Tad Lo et un petit bateau. Il s'agit d'un ancien site hindou datant de l'antiquité et reconvertit en palais et temple bouddhique avec certains bâtiments construits plus récemment durant l'époque khmer.
Ces lieux en ruines ont toujours un charme particulier, un coté un peu magique, et déambuler ici et là sur cet immense site en s'imaginant ce à quoi pouvait ressembler l'ensemble à l'époque est assez agréable en cette fin de journée où assez peu de personnes sont présentes et s'y promènent.
L'endroit s'organise sur plusieurs niveaux, on arpente des allées de pierres bancales, on grimpe des escaliers faits de blocs de gré en longeant de beaux frangipaniers qui, lorsque l'on regarde l'ensemble de loin avec cette lumière nous donnent l'impression d'un paysage enneigé.
Savannakhet - balade architecturale
Le lendemain, c'est la ville de Savannakhet que nous découvrons. Ce dimanche matin, nous partons donc pour une marche à travers toute la vieille ville pour y observer ça et là des bâtiments à l'architecture intéressante, souvent trace de l'époque coloniale française (1983-1953), la plupart des bâtiments qui nous intéressaient ayant été construits durant les années 20 dans un style art déco.
C'est en ayant l'impression d'errer dans une ville fantôme (peu de monde voire personne dans les rues en ce dimanche où la chaleur se fait écrasante ) que nous explorons les rues à la recherche de ces vieux bâtiments souvent étrangement laissés à l'abandon. C'est notamment le cas de ce vieux theatre, notre coup de cœur d'abord par sa façade puis par l'intérieur que nous n'avons pu résister à pénétrer : la salle de spectacle ou l'on devine encore l'isolation des murs, l'emplacement de la scène (où se tenait ce jour là un jeune coq), les gradins, un accès extérieur en terrasse qui menait peut être à des loges ? la vieille salle de projection avec encore quelques bobines de film toutes collées qui jonchent le sol avec d'autres débris des murs qui se délitent. Nous y avons passé du temps, charmées par le lieu malgré son état et étonnées de voir qu'on ait pu le laisser se dégrader à ce point sans rien faire, un gâchis puisqu'aujourd'hui le rénover sans le détruire coûterait certainement une fortune.
Tha Khaek - province de Khammouan - Lac de Kong Leng
A quelques heures de bus plus au nord de Savannakhet en longeant le Mékong nous rejoignons la ville de Tha Khaek. De là, nous avons loué un scooter et sommes parties pour une journée à une cinquantaine de kilomètre de la ville en direction des montagnes pour tenter de découvrir le lac de Kong Leng que l'on dit d'un bleu cristallin.
Nous parcourons donc sans encombre les trente premiers kilomètres sur la route principale, à deux sur notre scooter d'un orange étincelant (...) sans être vraiment dérangées par la circulation dans ce pays à la faible densité de population. Nous finissons par apercevoir un panneau nous indiquant le lac par une belle piste sur la droite, au revoir la route bitumée, bonjour le sable. Le trajet est jusqu'ici très agréable, la piste est très large, en bon état, et comme - surprise ! - il a plu durant quelques heures tôt le matin, non seulement le sable est moins volatil et d'un beau rouge mais surtout les végétaux qui longent la piste ne revêtent plus leurs tristes habits de poussière mais révèlent de nouveau leur plus beau vert pour le plaisir de nos yeux.
C'est donc décontractées et souriantes que nous continuons notre route en découvrant devant nous les jolis reliefs et en traversant de nombreux petits villages isolés. Décontractées, nous le serons un peu moins en réalisant à quoi allaient ressembler les deux derniers kilomètres : un chemin très pentu et plus étroit de terre pleine de crevasses... Quelques mois auparavant à Auroville en Inde on me mettait pour la première fois sur une mobylette alors que je voulais louer un vélo et ce jour là au Laos je me retrouvai à faire du trail sur un scooter avec ma sœur à l'arrière ... autant dire que je n'ai pas trop fait la maligne !
Mais que dire sinon que le spectacle à l'arrivée valait la peine ? Niché au pied des montagnes, entouré d'arbres, un superbe petit lagon turquoise qui nous laisse bouche bée. Durant tout le temps où nous y sommes restées nous n'aurons vu défiler que des locaux venus l'observer ou s'y laver, juste au bord et non dans la partie la plus cristalline considérée comme sacrée par les villageois. Un petit havre de paix, une petite pépite dont nous profiterons aussi en nous y rafraichissant une fois seules, avant de reprendre notre folle route retour vers Tha Khaek.
Toutes les photos relatives à cet article sont en ligne !
Rencontres 21.02.15
"Tad" en lao, ça veut dire chutes, cascades, et c'est principalement cela qui nous a attirées à venir passer quelques jours au plateau des Boloven. Admirer ces impressionnantes chutes, se baigner au pied de certaines et découvrir cette jolie région, ses paysages plus en relief, ses villages, ses habitants.
Le soir de notre arrivée au village de Tad Lo, nous nous sommes baladées auprès des chutes toutes proches au pied desquelles nous pouvions apprécier la vie des villageois et leur lien avec le Mékong : on s'y lave, on y joue, on y nettoie son linge, on va y remplir des bouteilles pour arroser son jardin ...
Nous observons tout cela de un petit pont que nous traversons lorsque nous passons à côté de quatre jeunes amis laotiens s'alternant au rôle de photographe pour immortaliser leur présence en ce lieu. C'est en me proposant pour les prendre tous en photo avec leur appareil que la conversation s'est engagée ... En français !
Ces quatre jeunes étudiants apprennent en effet le français à l'université de Savannakhet (ville que nous rejoindrons quelques jours plus tard). Hésitants sur la qualité de leur français nous les rassurons : ils se font très bien comprendre, se montrent curieux et surtout ravis d'échanger avec nous, le plaisir est partagé !
Ces petites rencontres furtives, le voyage en est truffé, et il me plait de pouvoir en garder un souvenir visuel lorsque cela est possible, pour m'aider à oublier moins vite.
Quelques temps après, alors que nous poursuivons notre balade en cette fin de journée et que les couleurs, les lumières du soir donnent un charme particulier aux maisons en bois du village, nous apercevons un peu plus loin quelques enfants jouer. Lorsque, continuant notre marche le long de la rue nous nous rapprochons, ils viennent à notre rencontre " Sabaidee !" (bonjour, en lao).
Tous les voyageurs le savent ; il est une langue universelle, celle du sourire, et c'est en cette langue que nous communiquerons avec eux. Les gestes aidant, je leur demande leur prénom et tente de les répéter ce qui les amuse beaucoup. Tous se prêtent au jeu sauf l'une d'entre eux qui, peut être plus timide, préfère observer, les autres se chargeront de me donner son prénom et elle restera silencieuse et l'air curieux jusqu'à ce que - quelques photos plus tard - nous nous séparions.
Alors que les enfants retournent jouer j'aperçois une vieille femme qui, depuis la hauteur de sa maison, observait la scène et l'entend me marmonner "mmmm" bouche fermée, m'incitant à aller à sa rencontre.
Depuis la terrasse perchée de sa maison sur pilotis elle me sourit. "mmmm". Je lui propose de lui montrer toutes les photos que je viens de prendre des enfants. A chaque photo : "mmmm". Je lui propose alors de la photographier elle aussi, elle acquiesce "mmmm!". Nous regardons ensuite ensemble les clichés, je lui dis qu'elle est belle et la salue en repartant. "mmmm" : elle n'aura pas desserré les lèvres mais aura toujours porté cette esquisse de sourire.
Quelques jours auparavant, lorsque depuis Bangkok et après un train de nuit, un taxi, un bus, les formalités d'obtention du Visa à la frontière, un second taxi en mode covoiturage, nous nous retrouvons à la gare routière de la ville de Pakse, nous montons dans un "sāwngthāew", sorte de grosse camionette/bus, pour parcourir les km qui nous séparent encore de la région des 4000 îles.
Nous partageons les 3h de route avec plusieurs familles laotiennes, quelques gens seuls et un autre touriste d'origine britannique. Le voyage est quelque peu chaotique mais non sans charme et c'est parfois cheveux au vent en passant la tête au dehors que nous voyons défiler les premiers paysages de ce pays qui va nous accueillir pendant un mois.
A bord, une fillette se montre très curieuse et ne nous lâche pas du regard, sa sœur - un peu malade - se contente de nous sourire tout comme ses parents avec qui nous échangeons de simples regards amicaux pendant tout le voyage.
LA rencontre de ce trajet c'est cette petite dame avec laquelle nous communiquons par l'intermédiaire de son jeune voisin parlant un peu anglais. Nous comprenons qu'elle habite sur l'île ou nous avons prévu de séjourner et qu'elle y est tisserande. Trop rapide pour nous à l'arrivée sur l'île de Don Det, elle file à l'arrière d'un scooter jusqu'à l'île voisine ou nous nous rendrons nous même à pied : Don Khon. Nous la perdons donc de vue mais gardons en tête l'idée d'essayer de trouve son atelier de tissage pour la voir travailler.
C'est donc armée de son guide de conversation lao qu'Aurelie parvient à obtenir quelques indications sur l'endroit où l'on peut trouver des tisserandes sur l'île. Nous chevauchons donc nos vélos - un vrai plaisir de découvrir cette ile sans voiture et avec très peu de deux roues motorisés, en pédalant - empruntant le chemin que l'on nous a indiquée.
Une maison en bois, quelques personnes attablées autour de nombreuses bières 3et, derrière son métier à tisser cette dame, nous l'apercevons en passant, elle nous reconnait et nous salue.
Nous nous arrêtons donc pour observer son travail sur cette superbes métiers. Plusieurs travaux sont en court dont une écharpe qu'elle terminera pour nous car celle ci plaisait à Aurelie. Quant à moi, je lui achèterai l'un de ces superbes tissus qu'elle utilise pot confectionner les jupes que portent ici les laotiennes.
Nous nous voyons pendant ce temps offrir des "beerlao", la bière locale, que nous partageons avec les autres personnes attablées depuis un certain moment tandis que cette femme travaille. Les chats slaloment sur la table entre les bouteilles, nous essayons entre anglais et lao de savoir quelles sont leurs relations mais il semble qu'il ne s'agisse pas d'une famille.
L'un d'entre eux semble être tombé sous le charme d'Aurélie puisqu'il ne cesse de répéter "Maybe you stay ?" (peut-être tu restes ?).
Nous avons voulu revenir dire au revoir à cette femme le jour de notre départ, lui dire ou nous partions et lui demander son nom. Aurélie avait écrit en lao la phrase sur un papier et s'était entrainée à la prononcer. Malheureusement la tisserande n'était pas là ce jour là et nous avons seulement pu donner le papier à la jeune adolescente que nous avons supposé être sa fille.
Nous gardons deux beaux tissus en souvenir de cette rencontre "maybe you stay".
Le soir de notre arrivée au village de Tad Lo, nous nous sommes baladées auprès des chutes toutes proches au pied desquelles nous pouvions apprécier la vie des villageois et leur lien avec le Mékong : on s'y lave, on y joue, on y nettoie son linge, on va y remplir des bouteilles pour arroser son jardin ...
Nous observons tout cela de un petit pont que nous traversons lorsque nous passons à côté de quatre jeunes amis laotiens s'alternant au rôle de photographe pour immortaliser leur présence en ce lieu. C'est en me proposant pour les prendre tous en photo avec leur appareil que la conversation s'est engagée ... En français !
Ces quatre jeunes étudiants apprennent en effet le français à l'université de Savannakhet (ville que nous rejoindrons quelques jours plus tard). Hésitants sur la qualité de leur français nous les rassurons : ils se font très bien comprendre, se montrent curieux et surtout ravis d'échanger avec nous, le plaisir est partagé !
Ces petites rencontres furtives, le voyage en est truffé, et il me plait de pouvoir en garder un souvenir visuel lorsque cela est possible, pour m'aider à oublier moins vite.
Quelques temps après, alors que nous poursuivons notre balade en cette fin de journée et que les couleurs, les lumières du soir donnent un charme particulier aux maisons en bois du village, nous apercevons un peu plus loin quelques enfants jouer. Lorsque, continuant notre marche le long de la rue nous nous rapprochons, ils viennent à notre rencontre " Sabaidee !" (bonjour, en lao).
Tous les voyageurs le savent ; il est une langue universelle, celle du sourire, et c'est en cette langue que nous communiquerons avec eux. Les gestes aidant, je leur demande leur prénom et tente de les répéter ce qui les amuse beaucoup. Tous se prêtent au jeu sauf l'une d'entre eux qui, peut être plus timide, préfère observer, les autres se chargeront de me donner son prénom et elle restera silencieuse et l'air curieux jusqu'à ce que - quelques photos plus tard - nous nous séparions.
Alors que les enfants retournent jouer j'aperçois une vieille femme qui, depuis la hauteur de sa maison, observait la scène et l'entend me marmonner "mmmm" bouche fermée, m'incitant à aller à sa rencontre.
Depuis la terrasse perchée de sa maison sur pilotis elle me sourit. "mmmm". Je lui propose de lui montrer toutes les photos que je viens de prendre des enfants. A chaque photo : "mmmm". Je lui propose alors de la photographier elle aussi, elle acquiesce "mmmm!". Nous regardons ensuite ensemble les clichés, je lui dis qu'elle est belle et la salue en repartant. "mmmm" : elle n'aura pas desserré les lèvres mais aura toujours porté cette esquisse de sourire.
Quelques jours auparavant, lorsque depuis Bangkok et après un train de nuit, un taxi, un bus, les formalités d'obtention du Visa à la frontière, un second taxi en mode covoiturage, nous nous retrouvons à la gare routière de la ville de Pakse, nous montons dans un "sāwngthāew", sorte de grosse camionette/bus, pour parcourir les km qui nous séparent encore de la région des 4000 îles.
Nous partageons les 3h de route avec plusieurs familles laotiennes, quelques gens seuls et un autre touriste d'origine britannique. Le voyage est quelque peu chaotique mais non sans charme et c'est parfois cheveux au vent en passant la tête au dehors que nous voyons défiler les premiers paysages de ce pays qui va nous accueillir pendant un mois.
A bord, une fillette se montre très curieuse et ne nous lâche pas du regard, sa sœur - un peu malade - se contente de nous sourire tout comme ses parents avec qui nous échangeons de simples regards amicaux pendant tout le voyage.
LA rencontre de ce trajet c'est cette petite dame avec laquelle nous communiquons par l'intermédiaire de son jeune voisin parlant un peu anglais. Nous comprenons qu'elle habite sur l'île ou nous avons prévu de séjourner et qu'elle y est tisserande. Trop rapide pour nous à l'arrivée sur l'île de Don Det, elle file à l'arrière d'un scooter jusqu'à l'île voisine ou nous nous rendrons nous même à pied : Don Khon. Nous la perdons donc de vue mais gardons en tête l'idée d'essayer de trouve son atelier de tissage pour la voir travailler.
C'est donc armée de son guide de conversation lao qu'Aurelie parvient à obtenir quelques indications sur l'endroit où l'on peut trouver des tisserandes sur l'île. Nous chevauchons donc nos vélos - un vrai plaisir de découvrir cette ile sans voiture et avec très peu de deux roues motorisés, en pédalant - empruntant le chemin que l'on nous a indiquée.
Une maison en bois, quelques personnes attablées autour de nombreuses bières 3et, derrière son métier à tisser cette dame, nous l'apercevons en passant, elle nous reconnait et nous salue.
Nous nous arrêtons donc pour observer son travail sur cette superbes métiers. Plusieurs travaux sont en court dont une écharpe qu'elle terminera pour nous car celle ci plaisait à Aurelie. Quant à moi, je lui achèterai l'un de ces superbes tissus qu'elle utilise pot confectionner les jupes que portent ici les laotiennes.
Nous nous voyons pendant ce temps offrir des "beerlao", la bière locale, que nous partageons avec les autres personnes attablées depuis un certain moment tandis que cette femme travaille. Les chats slaloment sur la table entre les bouteilles, nous essayons entre anglais et lao de savoir quelles sont leurs relations mais il semble qu'il ne s'agisse pas d'une famille.
L'un d'entre eux semble être tombé sous le charme d'Aurélie puisqu'il ne cesse de répéter "Maybe you stay ?" (peut-être tu restes ?).
Nous avons voulu revenir dire au revoir à cette femme le jour de notre départ, lui dire ou nous partions et lui demander son nom. Aurélie avait écrit en lao la phrase sur un papier et s'était entrainée à la prononcer. Malheureusement la tisserande n'était pas là ce jour là et nous avons seulement pu donner le papier à la jeune adolescente que nous avons supposé être sa fille.
Nous gardons deux beaux tissus en souvenir de cette rencontre "maybe you stay".
Au Laos ! 18.02.15
Le Laos est un pays que je suis en train de découvrir avec l'une de mes grandes sœurs, Aurelie. Nous sommes arrivées il y a maintenant 10 jours, nous avons choisi de commencer par le sud du pays et remontons tranquillement vers le nord, aujourd'hui nous venons d'atteindre la capitale, Vientiane, que nous avons hâte de commencer à rencontrer dès demain.
Plusieurs articles sur le Laos sont en cours...
À très vite !
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